Romans :

. L’épaisseur d’un cheveu, Claire Berest – R BER
Correcteur dans l’édition, Etienne forme un couple solide et uni avec la belle Vive, son épouse délicieusement fantasque. Cependant, une suite d’événements inattendus le conduit, en trois jours, à cette nuit funeste au cours de laquelle il en vient à la tuer. C’est le cheminement vers la folie d’un mari. Un roman génial. Elisabeth

. Veiller sur elle, Jean-Baptiste Andrea – R AND
Août 1986. Dans un monastère italien où il vivait depuis quarante ans, veillant sur sa dernière oeuvre, une troublante statue, Mimo se meurt. Au cours de ses dernières heures, entre souvenirs et divagations, il plonge dans l’histoire de sa vie : son apprentissage chez un sculpteur alcoolique et brutal, sa rencontre avec Viola, fille unique de la famille Orsini, dont il tombe amoureux, son succès. C’est un livre qui parle beaucoup d’art, de culture. Mais surtout ses personnages attachants tissent une belle histoire, très romanesque. La fin est surprenante et il mérite d’être lu. Michèle

. Lettres d’amour de 0 à 10, Susie Morgenstern – J MOR
Ernest a dix ans. Dix ans de vide : sa mère est morte le jour de sa naissance et son père a disparu. Dix ans d’ennui : sa vie avec sa grand-mère, prénommée Précieuse, n’a rien de très exaltant : école, goûter, devoirs, soupe. Seule distraction : une mystérieuse lettre que le grand-père d’Ernest avait envoyée du front pendant la guerre, une lettre indéchiffrable. Un très beau livre jeunesse qui parlera aussi aux adultes. Michèle

. Sarah quand même, Régine Détambel – R DET
Susan est l’assistante de la célèbre actrice Sarah Bernhardt, même si elle lui sert surtout de souffre-douleur. Les deux femmes vivent ensemble la chute de la Divine, l’amputation de sa jambe, ses caprices, son individualisme, sa légèreté et surtout sa détermination inébranlable. Un livre à connaître. Sarah Bernhardt est une personne incroyable que rien n’a arrêté, pas même l’amputation d’une jambe. Marie Noëlle

. Mon enfant, ma soeur, Eric Fottorino – R FOT
Sous une forme poétique, un récit autobiographique de la quête de l’auteur pour retrouver sa soeur qu’il n’a jamais vue. En 2018, Angelina, sa mère, lui annonce que trois ans après sa naissance, elle a eu une petite fille, qui a été placée dans une institution religieuse. En consultant les archives de cette pension, il découvre le véritable nom de sa soeur, Marie Elisabeth K. Ce livre est écrit comme une poésie. Et c’est une histoire incroyable que la découverte de l’existence d’une soeur alors que l’auteur a 60 ans. Elisabeth

. La décision, Karine Tuil – R TUI
A 49 ans, Alma Revel est une juge charismatique, puissante et respectée. Pourtant, cette mère de trois enfants est en pleine crise existentielle. Quelques mois plus tôt, elle a trompé son mari écrivain avec un avocat qui représente un jeune homme accusé de faire partie de l’Etat islamique en Syrie. Elle prend alors une décision qui bouleverse son existence et l’avenir de son pays. Karine Tuil est une valeur sûre. Ce roman m’a plu car l’histoire est très crédible. Martine

. Un intérêt particulier pour les morts, Ann Granger – R GRA Policier
En 1864, Lizzie Martin accepte un poste de dame de compagnie à Londres auprès d’une riche veuve. La précédente dame de compagnie a disparu. Mais lorsque le corps de celle-ci est retrouvé dans des décombres, Lizzie renoue avec l’inspecteur Benjamin Ross et commence à enquêter avec son aide. Les personnages sont très attachants. La construction de cette série avec les deux visions des protagonistes apporte beaucoup. C’est facile à lire grâce à de nombreux dialogues. Et c’est encore meilleur arrosé d’un bon thé. Alain

. La famille Martin, David Foenkinos – R FOE
Un écrivain en panne d’inspiration décide de prendre pour sujet la première personne rencontrée dans la rue. C’est ainsi qu’il en vient à écrire sur Madeleine, une charmante vieille dame qui lui révèle ses secrets et ses blessures. Mais Valérie, la fille aînée de Madeleine, s’impose dans leur relation. Peu à peu se tresse une série de liens entre l’écrivain et toute la famille Martin. Ce livre est formidable et David Foenkinos a vraiment un style. On se retrouve parfaitement dans les personnages et les situations. Martine

. Les armes de la lumière, Ken Follet – R SKE
Angleterre, fin du XVIIIe siècle. L’essor de nouvelles machines à tisser bouleverse la vie des ouvriers travaillant dans les manufactures de textiles de Kingsbridge. Alors que la colère gronde, Sal, Spade, Amos, Elsie et d’autres habitants luttent pour leur avenir. Pendant ce temps en France, l’ascension au pouvoir de Napoléon Bonaparte crée de vives tensions entre les pays. Grande-Bretagne au 18e siècle. L’industrie textile se développe, amplifiant la misère des ouvriers et la fortune des tisserands. L’auteur est aussi passionnant et à l’aise que dans ses romans précédents. Il respecte la vérité historique et jongle très bien avec ses personnage. Il y a une véritable unité dans ce roman qui est très bien construit. Gilles

. La faiseuse d’étoiles, Mélissa Da Costa – R DAC
Un enfant se remémore les derniers instants passés auprès de sa mère malade. Pour atténuer la dure réalité et la tristesse de son fils, cette dernière a imaginé une histoire de mission secrète.Même sans partager le souhait de cette mère de cacher la vérité à son enfant, même en étant troublé par ce parti-pris, ce conte est magnifique, merveilleux et poétique. Marie Noëlle

. Vers la beauté, David Foenkinos – R FOE
Professeur aux Beaux-Arts de Lyon, Antoine Duris décide de tout quitter pour devenir gardien de salle au musée d’Orsay. Mathilde Mattel, la DRH, est frappée par la personnalité de cet homme taciturne et mystérieux qui fuit tout contact social. Parfois, elle le surprend, dans la salle des Modigliani, à parler à mi-voix au portrait de Jeanne Hébuterne, la fiancée du peintre au destin tragique. Un hymne à la beauté plastique, notamment au peintre Modigliani. L’écriture est belle et efficace. Il y a une grande originalité dans ce roman. Gilles

. L’or des Belges tome 1, Pierre Boisserie, Philippe guillaume et Stéphane Brangier – BD BOI or 1
1942. Léopold III confie l’or de la Belgique à la France qui l’envoie à Dakar pour empêcher les nazis de s’en emparer. Malheureusement, ceux-ci récupèrent le chargement et l’envoient à Berlin. Un SAS, un ex-officier français, un mécanicien alcoolique et un indépendantiste ivoirien se lancent alors à la poursuite des lingots. Avec un dossier sur les faits réels ayant inspiré l’histoire.
L’or des Belges aborde un épisode de la Seconde Guerre Mondiale assez méconnu qui concerne le transfert des réserves d’or de la France et de la Belgique envahis par le Reich vers des destinations plus clémentes afin de les mettre à l’abri des envahisseurs. Les belges eux ont confié leur or à la France ? Qu’en adviendra-t-il ? D’un côté les français se déchirent entre pro De Gaulle et ceux restés fidèles à Pétain. L’or attirant les convoitises qu’elle sera la position des africains face à la puissance coloniale française puisqu’une partie de l’or français et belge sera stocké chez eux ?
Une BD avec des personnages aux visages très expressifs et dont le récit est comme disent les scénaristes, « librement inspiré d’un fait réel ». Alexandre

. L’héritage Wagner, Stephen Desberg – BD DES
Dans l’Allemagne de l’après-guerre, Wieland Wagner veut faire revivre la musique de son grand-père Richard, notamment à Bayreuth. Avec l’aide d’Anja, chanteuse d’opéra passionnée dont il est follement amoureux, il cherche à redorer l’héritage familial mais doit avant tout faire face à l’élite conservatrice et à ses propres démons.
Dans les années d’après-guerre une jeune et belle chanteuse d’opéra prénommée Anja va tomber amoureuse de Wieland Wagner, petit-fils du célèbre compositeur, et membre de la famille qui gère le festival de Bayreuth et les oeuvres de Richard Wagner. Cette famille aura été une supportrice d’Adolf Hitler dont elle était très proche. Wieland, qui cache un lourd secret, souhaite donner un souffle nouveau au festival en sa qualité de metteur en scène. Il va néanmoins se heurter au conservatisme familial nostalgique d’un passé révolu.
Un scénario inspiré lui aussi d’un fait réel joliment dessiné et colorisé avec soins. Une très belle BD. Alexandre